Une première Marche pour l’enfance et la jeunesse réussie

Le 27 avril, plus de 200 personnes ont participé à la Marche pour l’enfance et la jeunesse à Paris, à l’appel du Cofrade et de nombreuses associations dont l’Anacej.

« C’est la première grande manifestation visant à affirmer les droits des enfants et des jeunes » a rappelé Arthur Melon, délégué général du Cofrade, des droits essentiels comme la protection, la santé mais aussi l’expression et la participation. L’enjeu était pour les participants de rendre ce sujet visible, faire place aux enfants et aux jeunes qui sont souvent ignorés ou insuffisamment considérés.

Plusieurs membres de l’équipe, du Conseil d’administration et du Comité jeunes de l’Anacej étaient présents. Ces derniers se sont emparés du sujet et 3 d’entre eux ont pris la parole avant le lancement du cortège pour défendre le droit à l’expression.

L’événement a été relayé par plusieurs médias.

Rendez-vous est pris l’année prochaine pour une nouvelle édition, avec le projet porté par plusieurs Comité jeunes d’organiser cette marche aussi dans d’autres villes de France.

Déclaration du Comité Jeunes

« C’est avec un grand honneur et une grande joie que le Com’J de l’Anacej participe à la première édition de la Marche pour l’Enfance et la Jeunesse. En cette journée du 27 avril nous souhaitons parler du droit à l’expression chez les enfants et les jeunes en France.

En effet parler, s’exprimer, donner son opinion en tant que jeune dans notre société est encore aujourd’hui trop difficile. Mais après tout, pourquoi les jeunes s’expriment si les adultes ne les écoutent pas. Réchauffement climatique, précarité étudiante, inégalité des chances, protection de l’enfance en péril et j’en passe sont le résumé de ce que l’avenir nous prépare si nous continuons de marcher sur ce chemin. Que dire et que faire quand notre avenir est choisi par les autres ? Pourquoi en tant que jeune contrairement aux générations précédentes nous devons ramasser les pots cassés des actes des adultes et tenter de construire un futur viable pour nous toutes et tous ? A cette question nous ne pouvons pas répondre, peut-être que le temps nous apportera une réponse.

Mais il ne faut pas être pessimiste, nous allons nous en sortir. Nous sommes une jeunesse engagée qui se bat pour son avenir et celui des autres. Nous avons déjà montré notre force collective lors de diverses actions comme lors des Friday For Future où le 15 mars 2019 plus de 200 000 jeunes Françaises et Français sont descendus dans la rue pour demander à nos dirigeants d’agir pour le climat. Maintenant nous avons une nouvelle date à honorer, celle du 27 avril 2024 où les jeunes et moins jeunes, petits et grands sont allés prendre la Bastille pour revendiquer leurs droits et défendre la Convention internationale des droits de l’enfant, dont notamment l’article 12 disant que :

« Les Etats parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. »

Mais aussi l’article 13 disant que :

“L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant.”

Heureusement, malgré le triste portrait que nous avons tissé auparavant, les opportunités d’expression et d’engagement des jeunes se multiplient et se démocratisent grâce aux conseils de jeunes et associations d’éducation populaire et d’autres acteurs vivement engagés pour la jeunesse. Alors, utilisons, chérissons et multiplions ces possibilités d’agir pour nous permettre à nous, jeunesse, d’être les créateurs de changement au niveau municipal, départemental, régional ou encore au niveau national. Aujourd’hui, prenons le stylo de la main des adultes pour écrire notre avenir et utilisons ces engagements pour participer dans notre démocratie et mieux comprendre l’importance de s’exprimer pour faire rayonner les valeurs « Liberté, Égalité, Fraternité. »